Le candaulisme pratique libertine
Le candaulisme est une pratique libertine dans laquelle l’un des partenaires, le plus souvent l’homme, consent à “être cocu” par l’autre. On vous explique en quoi cette apparente infidélité peut être source de plaisir pour le couple.
Le cocu volontaire ou celui qui en avait une belle paire
“Lui, il a une de ces paires de cornes ! Le pauvre type ne doit même plus passer la porte !”
On l’aime bien le cocu. Personnage mythique des pièces de théâtre, bouffon malgré lui, il est la cible facile des moqueries les plus basses.
“Sa femme, il n’y a que le train qui ne lui est pas passé dessus… Et il devait être dedans !”
Oui, c‘est l’évidence même : si le cocu est cocu, c’est qu’il n’a pas su combler et donc retenir sa femme. Le cocu n’est pas un “vrai mec”. Car tout le monde le sait, un homme, un vrai, lui, sait satisfaire sexuellement sa femme. Preuve suprême de sa virilité. (Ou en tout cas, il sait s’en faire respecter pour l’empêcher d’aller chercher ailleurs ce qu’elle n’a pas dans la chambre à coucher.)
Sauf que…
Que dire de l’homme qui accepte que sa femme aille explorer d’autres horizons ? Qui choisit lui-même sa position de cocu ? Qui a tellement confiance en lui-même, en son couple, en sa partenaire qu’il renonce à imposer l’exclusivité sexuelle à celle-ci ? Que dire de cet homme qui place la liberté et le désir de sa femme avant sa peur de la perdre et son désir de la posséder pour lui tout seul ? Finalement, n’est-ce pas lui qui en a une belle paire ? (Et non, cette fois nous ne parlons plus de cornes …)
Le cocu volontaire, cet homme idéal
Imaginez Mesdames, un homme avec qui vous pourriez partager vos fantasmes – TOUS vos fantasmes sans jalousie aucune. Oui, même les plus inavouables, même ceux qui impliquent d’autres hommes. Imaginez qu’un tel homme – le vôtre ! – non seulement soit reconnaissant que vous partagiez avec lui cette partie de votre jardin secret mais qu’en plus il vous encourage à l’explorer d’avantage encore. Imaginez qu’il vous incite à assouvir ces fantasmes. Mieux encore, qu’il les fasse sien.
Quelle délicieuse sensation de liberté… Effrayante aussi ! Et certainement pleine de paradoxes pour nos cultures tellement habituées à associer la fidélité à l’exclusivité sexuelle. Pourtant renoncer volontairement à cette dernière, c’est se donner la chance de vivre une expérience extraordinaire que seuls peu de couples osent vivre : le candaulisme.
Imaginez avoir un mari et un amant (ou plusieurs !), pouvoir bénéficier de la solidité du couple tout en savourant l’exquis frisson de l’adultère, jouer sur les deux tableaux en toute impunité car à la fin, tout est partagé avec le partenaire officiel. Et c’est là l’une des clés du succès des couples candaulistes : savoir conjuguer le plaisir cérébral de l’un avec le plaisir physique de l’autre, remettre son couple au cœur de sa sexualité en partageant ses fantasmes et en acceptant les désirs individuels de chacun.
Quand les aventures extraconjugales de Madame deviennent un carburant érotique pour le couple
A présent, à vous Monsieur de vous projeter dans ce monde de possibles. Savez-vous pourquoi certains petits garçons aiment prêter leurs jouets ? Parce qu’ils ont compris qu’en faisant ça, ils devenaient les rois de la récré. Prêter, c’est réaffirmer sa propriété sur une chose car après tout, on ne peut prêter que ce que l’on possède ! De la même façon, laisser votre femme libre d’assouvir ses désirs avec d’autres, c’est la laisser libre de choisir de vous appartenir.
Il existe différents niveaux de candaulisme : il y a le cocu discret qui observe (presque) sans se faire voir les ébats des amants, celui qui ne voit rien mais à qui sa femme raconte tout dans le moindre détail et puis il y a aussi le cocu “actif”, qui offre sa partenaire à d’autres hommes.
Le plaisir de ce dernier, c’est d’observer l’objet de son désir prendre du plaisir. Il assiste à ce film X tout ce qu’il y a de plus live, dans lequel son actrice préférée suit à la lettre un scénario très personnel basé sur ses plus grands fantasmes. Il peut aussi se faire réalisateur, guidant les amants dans leurs ébats, aidant sa partenaire dont il connait bien le corps et les désirs à obtenir un plaisir plus grand encore…
Le candaulisme pratique libertine : unis, complices et épanouis
Lors de tels séances, le corps des deux partenaires devient hyper-réceptif à ce qui les entoure. Ils entrent dans un monde d’interdits avec un tel aura de surréalité qu’ils ont l’impression de vivre hors du temps, de s’échapper de leur vie le temps d’une soirée. Cette sensation ne tarit pas par la suite. Ils continuent d’évoluer dans leur sexualité et sans leur couple.
La femme de l’homme candauliste se sent objet de deux désirs, celui de son amant et celui de son mari. Elle se sent belle, désirable, sexuelle. Elle prend confiance en elle et cela se ressent dans sa vie libertine, dans sa vie sexuelle de couple et dans sa vie “civile” !
L’homme candauliste explore de nouveaux fantasmes et découvre de nouvelles formes de plaisir, plus cérébrales. En dépassant les limites de son insécurité, il devient un homme à la fois plus apaisé et plus audacieux.
Oser être candauliste, c’est cultiver à deux un jardin secret qui n’appartient qu’au couple, l’écrin d’une complicité et d’une confiance réciproque. En osant explorer ensemble des contrées surprenantes, on redécouvre son corps et son plaisir, ses envies et ses fantasmes. On se réinvente au quotidien dans le respect et l’amour de l’autre.